L'habit
Nasr Eddin reçoit un jour un marchand de la lointaine
ville de Brousse, recommandé par un ami, et désireux d'étandre ses
affaires dans la région d'Akshéhir. L'homme souhaitant d'être présent
aux notables du cru, Nasr Eddin voyant ce qu'il porte est défraichi par
le voyage, lui prête son plus bel habit.
Les voilà partis pour une tournée qui commence par le Cadi.
-Honorable
Cadi, je te présente Tarik, un homme que je me réjouis de compter parmi
mes amis. La noblesse de ses manières et sa science du
commerce sont admirable mais l'habit qu'il porte est le mien. dit Nasr Eddin.
A peine sortis:
-Par
la barbe d'Allah! Quelle incongruité! Le Cadi doit penser que je suis
trop pauvre pour m'abiller comme il faut! Tu n'a pas causer un mince
dommage à mes affaires! dit-il à Nasr Eddin.
-Exuse-moi je n'avait
pas pensé te faire du tort. Allons maintenant chez l'imam.Tu va voir
que je vais réparé ma faute. lui répeta Nasr EddinK.
Imam vénéré,
j'ai la joie de te présenter Tarik, un homme d'une grande piété,
qu'allah le bénisse. Quand à l'habit qu'il porte c'est le sien. dit
Nasr Eddin à l'imam.
Une fois dehors:
-Ô Nasr Eddin. Ô mécréant! Mais où as-tu donc la tête sous ton turban?!
Ce
saint homme a dû me prendre pour un paon, et penser que je tenais à lui
faire remarquer ma tenue! D'abord tu me ruines, maintenant tu me
ridiculises! dit Tarik furieux.
-Tu as raison, je voulais
réparer mon erreur, et je l'ai aggravée. dit Nasr Eddin.
-Ecoute moi bien Nasr Eddin:
a la prochaine visite, pas un mot sur l'habit que je porte, compris? Bouche cousue! cria Tarik.
Les deux hommes se rendent pour finir chez le soubachi.
-Je
te présente Tarik, un homme d'une grande renomée.Quand à l'habit qu'il
poryte je n'en parlerai pas, il m'a demandé lui-même de n'en rien dire.